MENACES DE ZERHOUNI CONTRE LE MAK ET LES KABYLES
TIMANIT I TMURT N YEQVAYLIYEN
MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE
MAK
MENACES DE ZERHOUNI CONTRE LE MAK ET LES KABYLES
En marge des travaux de la 14e Conférence des ministres de l’Intérieur de la Méditerranée Occidentale (CIMO ou 5+5) qui vient de se tenir à Venise les 24 et 25 novembre 2009, Le ministre algérien de l’intérieur a déclaré (en français) sur une chaine privée italienne (Canale 2000) :
« Pour l’Algérie, nous considérons que la lutte antiterroriste ne se résume pas uniquement aux stratégies sécuritaires, mais nous pensons qu’elle doit intégrer le traitement efficace de la matrice idéologique de ce phénomène ». A l’entendre parler de cette façon, tout le monde penserait à l’école, la mosquée, les partis islamistes, le ministère du culte… Eh bien, Non ! Pour M. Zerhouni la matrice idéologique est loin d’être tout cela. Ce qu’il entend exactement par cette formule est ailleurs. Ecoutez-le : « Je m’explique ! Pour certains pays de l’autre côté de la Méditerranée, on ne pense qu’au radicalisme musulman. Or, ce n’est pas ça le problème, il existe aujourd’hui d’autres idéologies radicalistes, extrémistes et intégristes, qui ont pour essence ou le christianisme ou le judaïsme, voire ceux qui se cachent derrière des revendications culturelles locales. Comme certains concepts négativistes, formulés et exprimés par d’autres extrémistes sous le couvert d’une spécificité culturelle locale apportent de l’eau au moulin de ce que nous appelons la matrice idéologique du terrorisme. Alors, nous nous disons que ce sont là des concepts inadmissibles, car ayant pour origine non seulement un radicalisme religieux, mais également des positions politiques qui font penser à des philosophies et à des concepts (…) dont nos amis européens ne semblent pas encore mesurer les effets dévastateurs que nous devons combattre par tous les moyens.. ».
Mercredi 25/11/2009, les chaînes de télévision algériennes (Canal Algérie et la A3) , ont repris en arabe ses propos qu’elles ont traduits par : « Al-Irhab tahta ghita’a al hawiya al mahalliya » ce qui veut dire en français « le terrorisme sous couvert d’identité locale ». La presse algérienne a censuré ce complément d’explication, sans doute parce qu’ils connaissent trop Yazid Zerhouni pour être un provocateur depuis qu’il avait qualifié de « voyou », le lycéen Guermah Massinissa dont l’assassinat par des gendarmes en 2001 était à l’origine du « printemps noir » et de ses 128 morts kabyles.
Cette déclaration de guerre contre le MAK augure-t-elle d’un nouveau génocide en Kabylie ? Pourquoi, à ce moment précis ? L’Histoire nous apprend que tous les génocides de populations démunies de protection ont suivi des scénarios préparatifs analogues à celui-ci, et dans lesquels des déclarations de ce type ne sont que des signes avant-coureurs.
Le MAK qui ne se laisse pas pour autant intimider condamne avec vigueur ces propos et cette manie de prendre des démocrates pour des terroristes et de sanguinaires terroristes islamistes pour des anges. Le Ministre de l’Intérieur algérien montre ainsi sa vraie nature et le camp de son gouvernement : celui du terrorisme.
Le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie met en garde contre les tentations racistes antikabyles du régime algérien et alerte l’opinion internationale sur les dérives qui peuvent de nouveau en résulter.
Kabylie le 26/11/2009
Voici la dépêche de l'APS où les propos de Zerhouni ont été supprimés. Si un organe officiel qui est l'APS arrive à censeurer un ministre, c'est que les responsables ont jugé de la gravité de ses propos. Enfin, Zerhouni n'est pas à sa première bétise du genre. C'est pour cette raison qu'on le surnomme Nounou la gaffe.
Voici le texte de l'APS
ZCZC GAPS 0214 4 Rep 1866 Algérie-Méditerranée-conférence (1-2) M. Zerhouni insiste à Venise sur la nécessité de s'attaquer à la matrice idéologue du terrorisme (Envoyé spécial) VENISE, 24 nov 2009 (APS) - M. Noureddine Yazid Zerhouni, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, a insisté, mardi à Venise (Italie), sur la nécessité de s'attaquer à la matrice idéologique du terrorisme. "Nous considérons que la lutte antiterroriste ne peut se résumer uniquement aux seules solutions sécuritaires, mais elle doit englober aussi le traitement de la matrice idéologique de ce phénomène", a déclaré M. Zerhouni à la presse en marge de la 14ème conférence des ministres de l'Intérieur de la Méditerranée occidentale (CIMO). "Pour certains pays de l'autre côté de la Méditerranée , on ne pense qu'au radicalisme musulman. Or, il existe d'autres idéologies radicalistes, extrémistes et intégristes qui ont pour essence le christianisme et le judaïsme", a-t-il souligné, ajoutant que "certains concepts négativistes, formulés et exprimés par d'autres extrémistes apportent de l'eau au moulin de ce nous appelons la matrice idéologique du terrorisme". Il s'agit, a-t-il expliqué, de concepts inacceptables, car ayant pour origine non seulement un radicalisme religieux, mais également des positions politiques qui font penser à des philosophies et à des concepts que nous avons connus durant la seconde guerre mondiale et dont nos amis européens ne semblent pas encore en mesurer les effets dévastateurs". S'agissant de la position de l'Algérie à ce sujet, le ministre a indiqué avoir expliqué à ses homologues européens que "notre pays qui a donné Saint Augustin et abrité le grand Rabin, actuellement enterré à Tlemcen, n'a aucun complexe de ce côté-là". M. Zerhouni a cité le cas de l'Andalousie musulmane qui était, a-t-il rappelé, un exemple en matière de tolérance inter-religieuse. (SUIVRA) 51161/109/183/430 ttt APS 241951 ALG NOV 09 NNNN
ZCZC GAPS 0215 4 Rep 1513 Algérie-Méditerranée-conférence (2-2) M. Zerhouni insiste... VENISE, (APS) - En ce qui concerne la circulation des personnes, le ministre a développé une autre approche consistant à faire la différence entre les différents cas de cette question. Il a fait remarquer que cette problématique doit être traitée dans le respect de la dignité humaine, et cela, a-t-il affirmé, est une "position constante" de l'Algérie. "Le gouvernement algérien a toujours montré qu'il assumait sa responsabilité à l'égard de ses citoyens en situation irrégulière", a-t-il noté, estimant que la question de l'immigration entre l'Europe et le Maghreb se pose en trois problématiques. Il s'agit, selon M. Zerhouni, de l'immigration illégale qui doit être traitée sous la protection de la justice et des lois, des travailleurs migrants, et du problème de la circulation des personnes de façon légale. Celle-ci, a-t-il dit, doit être assouplie et ouverte au maximum, d'autant que, a-t-il souligné, "nous sommes d'accord, au sein de ce forum (5+5), pour la création d'un "espace commun de prospérité où les citoyens propriétaires de cet espace pourront circuler librement". "C'est la raison à laquelle, nous continuerons à appeler nos partenaires européens à améliorer constamment les conditions de facilitation de la circulation des personnes, et nous souhaitons aussi que nos partenaires des 5+5 se fassent le porte-parole de notre forum auprès de l'espace Schengen de manière générale", a-t-il ajouté. (APS) 51161/109/183/430 ttt APS 241953 ALG NOV 09 NNNN