La langue Kabyle fait trembler le pouvoir arabo-islamiste.

Le pouvoir algérien a presque terminé de construire un autre mur entre l’Algérie et la Kabylie

La langue Kabyle fait trembler le pouvoir arabo-islamiste

Tutlayt issagaden adabu

L’arabisation et l’islamisation acharnées de la Kabylie par le pouvoir Algérien montre bien sa détermination à éradiquer au plus vite ce qui reste encore de la culture et des valeurs amazighes enfouies au fond de notre mémoire.

Maintenant nous arrivons tan bien que mal à extirper de nos têtes les idées reçue dans les écoles à travers les manuels scolaires qui nous ont appris que l’occidental est le Satan, qu’il est l’ennemi, que tous les maux sociaux proviennent de lui, qu’il faut le combattre, et que la civilisation arabo-musulmane est le summum des civilisations qu’ait connu l’humanité.

Comme nous sommes peu perméables à ce discours ils ont inventé des accusations, disant que nous sommes à la solde de la France et de leurs ennemis éternels les israéliens. Ces anathèmes récurrents que nous subissons de la part de ce pouvoir par l’intermédiaire d’une presse spécialisée (Ennahar et Echourouk), ont pour seul but de légitimer la répression sur la Kabylie.

Au mépris des règles de non ingérence si chères à ce pouvoir, les wahhabites et les chiites, ont bien été sollicité comme missionnaires à maintes reprises pour venir à bout de notre région qu’il considère toujours comme impie.

C’est ainsi qu’en 2009 les Wahhabites à la demande du gouvernement Algérien ont assuré une très large diffusion gratuite de millions d’exemplaires de corans et de ses explications les plus rigoristes sur toute la Kabylie.

La langue Kabyle est toujours réprimée sur sa propre terre, elle ne doit sa survie qu’a la ténacité et la détermination de ses locuteurs.

De générations en générations, grâce à la transmission orale elle a pu traverser depuis la nuit des temps, des siècles d’histoires qui lui ont été souvent hostiles.

C’est avec les multiples printemps kabyles de différents couleurs noirs, rouges bleus…et leurs lots de martyres, de tortures, d’emprisonnement, d’handicapé à vie, d’exilés…, que cette langue a fait une pseudo-entrée dans les écoles, mais, elle reste toujours frappée d’un statut de langue folklorique et de langue étrangère chez elle.

Pour faire croire qu’il prend en charge le tamazight et pour tromper l’opinion, ce pouvoir machiavélique l’autorise avec parcimonie dans les écoles primaires pour une classe sur vingt seulement c'est-à-dire 4% des élèves avec un enseignant pour deux à trois écoles.

Cet enseignement facultatif qui est laissé au bon vouloir des directeurs d’académies, n’est doté d’aucuns moyens humains ou matériels comparé à l’enseignement de l’arabe

Ses rares enseignants sont des contractuels (emplois pour jeunes), ils ne sont payés qu’au bout de 3 à 4 ans d’activité. Ils sont donc contraints d’une manière déguisée à démissionner.

Comment peut-on imaginer qu’une aussi jeune langue comme le Kabyle minoritaire, puisse faire autan peur à civilisation arabo-musulmane d’un milliard d’individus, pour qu’elle soit ainsi combattue avec autan de férocité?

Si le monde libre vient de célébré, le 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin le pouvoir Algérien a presque terminé de construit un autre mur entre l’Algérie et la Kabylie avec le déni et le rejet de notre identité comme matériaux.

La Kabylie qui est prise entre le marteau et l’enclume, c'est-à-dire d’un coté la horde sanguinaire des terroristes islamistes de l’autre l’appauvrissement, le quadrillage et l’encerclement par des milliers de soldats de l’ANP, se trouve obligée de lutter d’abord pour sa survie avant de défendre son identité ancestrale.

Ce génocide ethno-identitaire à bas bruit qui s’exerce sur la Kabylie, dans l’indifférence et le silence planétaire ne fait en réalité que de la détacher petit à petit du reste de l’Algérie.

Kader D.